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E Coli : Les attaques récentes contre les produits biologiques reposaient sur… une étude qui n’existe pas !

À partir du 29/08/2011


E Coli : Les attaques récentes contre les produits biologiques reposaient sur… une étude qui n’existe pas !

Suite à l’affaire des graines germées contaminées par des souches virulentes d’E.Coli, les produits bio ont été injustement montrés du doigt comme étant prétendument dangereux. Ces accusations reposent en fait sur des études qui n’existent pas !

Rappels des faits. Le 27 juin dernier deux directeurs de recherche du CNRS n’ont pas hésité à publier une tribune dans le journal Libération prétendant que le Centre de contrôle des maladies infectieuses d’Atlanta (Center for Disease Control d’Atlanta -CDC ) aurait réalisé une étude en 1996 liant un tiers des 250 décès dus à une souche pathogène d’E.Coli à la consommation de produits biologiques ( alors qu’ils ne représentaient que 1% des aliments consommés aux Etats-Unis). Et nos deux scientifiques français de conclure : « Il est donc indéniable que les mérites de l’agriculture biologique s’accompagnent inévitablement de risques alimentaires spécifiques ». Les conséquences sur l’image des produits bio ne se sont pas fait attendre comme devait le confirmer un sondage réalisé par le WWF. Générations Futures (GF) et la Fédérations Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) révèlent aujourd’hui que cette assertion repose sur…une étude qui n’existe pas !

D’où vient cette soit disant étude ? Contacté, un des scientifiques du CNRS ne donne pas de référence pour cette supposée étude américaine mais se contente de dire qu’elle serait tirée d’un livre de Alan McHughen, un scientifique canadien. Le problème, c’est que ce McHughen n’a fait dans ses livres que reprendre les dires d’un certain Dennis T. Avery qui colporte depuis des années une rumeur selon laquelle le Center for DeseaseControl d’Atlanta aurait réalisé en 1996 une étude comparative bio / conventionnel montrant que les personnes mangeant des aliments bio ont beaucoup plus de risque d’être infectés par E.coli.

Pas plus de risque d’infection en bio. Cette affirmation a été vigoureusement démentie dès 1999, y compris par des cadres dirigeants du CDC niant vigoureusement avoir conduit de tels travaux comparant le risque d’infection par E.Coli en fonction du mode de production, bio ou non bio.

Précisions : Dennis T. Avery travaille pour le Hudson Institute, un think tank conservateur.  Avery travaille sur l’agriculture et les biotechnologies et consacre une énergie considérable à dénigrer l’agriculture biologique. A noter que le Hudson Institute a reçu des fonds de firmes comme Monsento,  Syngenta, DowAgroscience, Dupont…sans commentaire. « Alors que les consommateurs plébiscitent les produits bio, les adversaires de l’écologie et de l’agriculture biologique essayent par tous les moyens de décrédibiliser la bio depuis de longs mois. Les accusations de chercheurs publics reposant sur des rumeurs sont inacceptables. Elles doivent être démenties immédiatement et publiquement. » déclare François Veillerette, Porte parole de Générations Futures. « La FNAB estime que les propos tenus par les deux scientifiques du CNRS sur les aliments bio sans référence scientifique portent atteinte à la fois à la filière agriculture biologique et à la crédibilité du CNRS. Elle se réserve le droit d’agir en conséquence. » ajoute Dominique Marion, Président de la FNAB.
Lire à ce sujet l’article du Canard Enchaîné du 27 07 11 ’Haro sur le Bio’

E Coli et graines germées :

     Bien qu’à ce jour, le mode précis de contamination reste toujours inconnu, les recherches menées par l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) conduit à considérer que des graines de fenugrec importées d’Egypte constituent le lien le plus probable. Seules sont donc incriminées les graines de fenugrec en provenance d’Egypte. Pour rappel, cette crise ne présente aucun lien avec les infections à E.Coli 0157 liées à la consommation de steaks hachés contaminés dans le nord de la France. « tout a été mis en œuvre auprès de nos fournisseurs de graines que ce soit en tant que produits ou en tant qu’ingrédients pour vérifier les origines et les mesures de contrôle et de sécurité en place » explique Souad Taïbi, responsable qualité à la direction « filières et produits » de Biocoop. Nos principaux fournisseurs (Germ’line et l’Atelier vert) opéraient déjà des contrôles sanitaires très poussés sur les graines, notamment sur les salmonelles et E.Coli de souche 0157 :H7. Suite aux événements récents, ils ont renforcé les contrôles par un test systématique sur 100% des lots et spécifiques à la bactérie E.Coli 0104 : H4, celle incriminée en Allemagne et en France. Tous ces tests se sont avérés négatifs. « En moins de 72 heures nous avons eu toutes les confirmations nécessaires pour décider de poursuivre la commercialisation des graines germées ou à germer » explique Mr Taïbi. « Le travail de fond de Biocoop en terme de suivi des origines et de traçabilité porte bien ses fruits ».

Biocoop apporte un soutien financier pour aider Germ’line très fragilisée par des chutes de ventes de 50 à 70% à maintenir son activité et à développer de nouveaux produits. Biocoop s’est engagé à trouver des solutions du côté du transport et de la massification des achats, à faire des efforts tarifaires et à diminuer les délais de paiement. « Nos fournisseurs ont un grand savoir faire des graines à germer et germées. Ils ont mis en place des filières d’approvisionnement identifiées, tracées depuis plusieurs années. Leurs protocoles d’analyse des produits à germer et germés garantissent du risque de contamination. Nous leur renouvelons toute notre confiance, une confiance à partager avec nos consom’acteurs », précise Patrick Colin, directeur « filières et produits » à Biocoop.
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