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Haute valeur humaine

Haute valeur humaine

Le 23/06/2021

Ce n'est pas parce que c'est exotique que ça n'est pas écologique ! Il faut simplement regarder comment est construite la filière. Quand c'est Ecoidées, vous pouvez y aller les yeux fermés !

Ce n'est pas parce que c'est exotique que ça n'est pas écologique ! Il faut simplement regarder comment est construite la filière. Quand c'est Ecoidées, vous pouvez y aller les yeux fermés !

 

Vous ne le savez peut-être pas, mais il y a parfois de vraies pépites cachées dans les jolis sachets recyclables d'Ecoidées qui trônent dans les rayons de votre magasin Biocoop. Des produits exceptionnels, authentiques, cultivés dans la plus pure des traditions, par de petits paysans à l'autre bout du monde. Bien sûr certains d'entre vous vont penser « Ah, ça vient de loin ? Alors non, ça n'est pas écologique ! ». Stop, réfléchissez un peu : si ces petits producteurs bio n'ont pas les moyens de vivre de leur travail, ils vont quitter leurs terres...

S'entasser dans les grandes villes où ils connaîtront la misère. Et qu'y aura-t-il à leur place ? Des plantations industrielles, avec machines et produits phytosanitaires ? Est-ce écologique ?Seuls nous, occidentaux, pouvons acheter ces produits au prix permettant à ces petits paysans de vivre de leur travail, sans être dépendants des cours du marché qui les fragilisent... L'important, c'est que la production soit bio, que la filière soit équitable.

Autodidacte et spontané
 

Autodidacte et spontané

C'est pour cela que Pierre-Alexandre Huber s'est engagé, on pourrait même dire qu'il est entré dans les affaires comme d'autres en religion. Après un voyage en Inde il y a 25 ans, qui l'a touché au plus haut point, ce musicien, professeur de saxophone à Strasbourg a eu envie de faire de sa vie « quelque chose de marquant ».  Et c'est ainsi qu'il a lancé Ecoidées, « de façon autodidacte et spontanée ».

Une « approche innocente des affaires », sans transiger sur ses valeurs humaines et écologiques. Aujourd'hui, 25 personnes travaillent dans cette petite société familiale totalement indépendante, qui construit des filières paysannes en commerce équitable, à 99% à l'international, essentiellement en Amérique du sud et en Asie. Toutes les émissions de gaz à effet de serre liées aux importations sont compensées dans une démarche de solidarité climatique, par le biais de l'entreprise sociale MICROSOL.

 

« Les produits que nous vendons sont l'extension de mes valeurs, explique Pierre-Alexandre Huber. Je défends la qualité, et ne négocie pas les prix : ce qui m'intéresse c'est de proposer un prix rémunérateur au paysan. Je vais sur place, sous mes yeux j'ai la vie de cette personne... et j'ai avant tout envie de la respecter !»

Une toute petite production...

 

Une toute petite production...

C'est ainsi qu'il a découvert le riz rouge Thondi du Kerala. Il y a 3 ans, il était allé rencontrer des producteurs de curcuma dont il exporte la récolte, et au cours du repas, on lui a servi « un riz rond magnifique, rouge-rosé, un peu zébré, craquant comme du blé, avec un goût rappelant la noix ». Renseignements pris, il s'agissait d'un riz traditionnel, cultivé par la communauté juste pour sa consommation personnelle. En Inde, la culture du riz n'est pas rentable pour les petits producteurs, car c'est une denrée bon marché issue de cultures intensives.

Ce riz rouge était non seulement délicieux, mais il avait d'autres avantages comme celui de produire de longues pailles idéales pour le bétail. Pierre-Alexandre Huber leur a proposé de leur en acheter : en créant de la demande en Occident, un produit prend de la valeur. Non seulement les paysans peuvent en vivre, mais on contribue à faire perdurer cette variété native. Sa plantation se fait à la main, en une cérémonie traditionnelle mêlée de chants et de danses. A peine 5 ha sont plantés, sur des terres entourées de forêts.

Le riz rouge du Kerala a reçu le prix du meilleur produit bio 2021 !

 

Equitables, bien sûr

Equitables, bien sûr

La majorité des produits d'Ecoidées  (la farine de coco, le curcuma, le moringa le poivre de Kampot par ex.) sont issus de filières équitables, souvent labellisées BIOPARTENAIRE. Les relations sont durables, afin de permettre aux communautés d'avoir une réelle amélioration de leur vie quotidienne, puisqu'une prime, appelée "fonds de développement" bénéficie à la communauté et permet de financer des aménagements routiers, construire des écoles ou des postes sanitaires...

Evidemment, Pierre-Alexandre Huber apporte la même attention à ce qui se passe dans son bâtiment de Soultz-sous-Forêts, près de Strasbourg. Ecoidées a d'ailleurs un niveau de performance RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de 85%. « Quel sens y aurait-il à bien payer les partenaires de l'autre bout du monde et ne pas le faire en France ? ». Salaires de base bien supérieurs au Smic, primes, contrats, la bienveillance est de mise. Le conditionnement des produits est externalisé dans des ESAT (ateliers de travailleurs handicapés) et en sous-traitance à la maison d'arrêt de Strasbourg. Lesquels ont hélas tous fermé durant la crise sanitaire ! « Ça a été une période très difficile. Mais tous les salariés, et leurs familles s'y sont mis, humainement, cela nous a vraiment cimentés... »

Pour ne pas revivre de telles difficultés, Ecoidées s'équipera prochainement d'un système de conditionnement interne qui devrait lui permettre, au besoin, de conserver une certaine autonomie. Sans que cela ne remette en question ses valeurs, bien sûr !

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