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La cure de raisin

À partir du 02/09/2011

La cure de raisin désintoxique l’organisme et apaise l’esprit. Une diète idéale pour faire le plein d’énergie avant l’hiver, facile à pratiquer tout en travaillant. Explications et règles d’usage. 
Du fait de l’abondance de nourriture, souvent trop riche, et du manque d’exercice physique quotidien, notre corps
stocke, sous forme de graisses, les calories en trop qu’il n’arrive pas à brûler. De plus, à cause de cet encrassement,
il lui devient impossible de régénérer ses cellules de façon efficace, et d’éliminer les toxines emmagasinées issues
de la pollution, des additifs alimentaires, du stress… Tout cela pèse sur nous, nous rend plus facilement malades, fatigués, en sous vitalité. Aussi, il paraît judicieux de réintroduire volontairement un temps de réduction calorique qui permet à l’organisme de brûler les réserves de graisse, de renouveler les cellules, et d’éliminer les toxines. Dans l’ordre, le corps élimine d’abord tout ce qui lui pèse, puis ce dont il n’a pas besoin, puis ce qui le dérange et enfin tout ce qui le rend malade. C’est une cure de rajeunissement pour tout notre corps qui peut s’expliquer par la présence dans le fruit de resveratrol, un inhibiteur de la prolifération cellulaire.
Revitalisante
     Aujourd’hui, cette monodiète est considérée par les naturopathes comme une cure de revitalisation et de détoxication de l’organisme, particulièrement digeste. Idéale pour les bien portants, adultes et adolescents, elle est aussi indiquée pour les personnes anémiées et, selon le naturopathe Daniel Kieffer,« les individus de constitution neuro-arthritique ou sanguino-pléthorique. Elle corrigera aussi bien le terrain du rhumatisant que celui de l’obèse, de l’hépatique que de l’hypertendu, du constipé que du goutteux ou de l’hypercholestérolémique… Elle sera utile en cas de constipation chronique, de lithiase et de dysepsie. »
Elle sollicite particulièrement les émonctoires, ces organes permettant l'évacuation des déchets : la peau, les reins, le foie, les intestins. Le corps et l’esprit sont revitalisés, ce qui procure un dynamisme et une légèreté renouvelés ainsi qu’une plus grande clarté d’esprit. La constipation et les autres troubles digestifs et intestinaux comme les coliques, les gaz, les ballonnements, les diarrhées et les lourdeurs d’estomac sont grandement améliorés pendant et après la cure.  Les insomnies diminuent et l’amélioration du sommeil se poursuit bien au-delà de la cure. Les problèmes de peau s’atténuent peu à peu, car la peau fait partie des quatre voies d’élimination avec les selles, les urines et la respiration; après la cure, la plupart des personnes acquièrent un teint resplendissant. La fatigue, la nervosité et l’irritabilité sont les désagréments les plus améliorés par la cure. Les petits problèmes comme les bourdonnements d’oreilles, le nez bouché, le mal de tête ou les yeux qui pleurent sont éliminés ou réduits. Les sens sont aiguisés : ainsi l’odorat et le goût, et parfois la vue et l’ouïe, se trouvent améliorés à l’issue de la cure; la saveur des aliments s’en trouve renforcée agréablement. Concernant la perte de poids, les personnes ayant un net excès de kilos avant la cure perdent en moyenne 3 kg par semaine; ensuite, cela dépend de la quantité de raisin consommée, de l’exercice physique pratiqué et du métabolisme de chacun. Le drainage rénal et hépatique est profond mais non agressif; les intestins soulagés de toute fermento-putrescence et doucement balayés par les fibres se régénèrent, les selles sont saines et non odorantes dès le troisième jour.
     La seule contre-indication formelle, compte tenu de la forte teneur en sucre du raisin, est le diabète et, bien sûr, la grossesse. Les personnes atteintes d’un diabète insulinodépendant (diabète maigre) ne doivent pas suivre cette cure qui est trop riche en sucres rapides pour eux.
     Le principe de la cure est le suivant : comme dans toute monodiète, le corps n’absorbant qu’un seul produit, a peu d’éléments à digérer et à évacuer. Il peut donc consacrer son énergie à éliminer des toxines accumulées depuis des années dans nos tissus de réserves, essentiellement dans nos graisses. Ces toxines vont repasser dans le sang lors de la fonte de nos tissus graisseux provoquant, au passage, quelques désagréments : bouton d’acné, maux de tête, bourdonnement d’oreilles, nez bouché, yeux qui pleurent. Ces symptômes qui révèlent le processus de détoxication disparaîtront vite. Une certaine frilosité est aussi à signaler.
     Très chargé en sucre (16 à 18 % contre 13 % pour la pomme ou la poire, 7 % pour la fraise), le raisin contient peu de protéines et de matières grasses. Ses teneurs en minéraux et en vitamines se situent dans la moyenne de
celles des autres fruits. La clef de son action réside sans doute dans ses autres constituants – acides organiques (malique, tartrique, citrique, pyruvique), tanins, anthocyane, flavones…- dont les actions sur l’organisme restent encore aujourd’hui inexpliquées pour les nutritionnistes, médecins et chercheurs. …
Comment faire ?
     Attention : il faut préparer son intestin en diminuant progressivement le bol alimentaire entre trois et quinze jours avant le début de la cure : trois jours pour une cure d’une semaine, quinze pour une durée de trois semaines. Certains vont même jusqu’à préconiser un jeûne complet deux jours auparavant. Selon les mouvances les règles sont différentes : certains recommandent un lavement quotidien afin de faciliter l’élimination des toxines libérées et de soulager les maux de tête ; d’autres un lavement le premier jour. On peut aussi stimuler la bile par trois cuillerées à soupe d’huile d’olive ajoutée au jus d’un demi citron bio. Vous pouvez aussi jeûner pendant les deux jours précédant la cure pour en accentuer l’effet, à condition de considérer cette expérience comme une aventure et non une corvée… En fait, il suffit de diminuer progressivement les graisses et les féculents et ne manger que des légumes et fruits, les deux ou trois jours précédant la diète. On adoptera le même régime après. Respecter un processus de « reprise alimentaire » progressive est en effet crucial.
    Quel raisin ? Du bon et du bio ! Les raisins verts sont plus doux mais moins vitaminés ; les noirs, plus tanniques, irritent parfois la paroi intestinale. Le mieux est de mélanger les variétés pour stimuler le goût et
ne pas se lasser. L’Italia ou l’Alphonse-Lavallée sont à déconseiller car leur peau épaisse est difficile à mastiquer. Les variétés recommandées sont le chasselas (de couleur verte, nommé blanc en France) en raison de la finesse de sa peau et de sa teneur équilibrée en sucre, en alternance avec le muscat (vert ou bleu, nommé blanc ou noir en France). Dans tous les cas, il faut bien rincer le raisin juste avant la consommation.
     A quelle fréquence grappiller ? La majorité des naturopathes préconisent aujourd’hui six à sept fois par jour en prenant soin de mastiquer la peau et de croquer les pépins. C’est là où résident les fameux nutriments: potassium, calcium, magnésium, fer, soude, manganèse, silice, flavonoïdes. On avalera au moins une partie des peaux et des pépins dont les fibres facilitent le transit intestinal; par contre, si pendant la cure on a des ballonnements, il vaut mieux cesser de manger les peaux et les pépins pendant un certain temps. On pourra aussi mâcher quelques pépins (surtout du raisin noir) riches en antioxydants, appelés OPC (oligomères procyanidoliques), qui contribuent à ralentir le vieillissement; mais on cessera aussi si cela provoque des aphtes ou des irritations dans la bouche. Dans tous les cas, chaque curiste doit suivre son instinct et être attentif aux réactions de son corps. 
   Quelle quantité ? Un kilo et demi à deux kilo par jour, parfois trois. Combien de temps ? Entre trois jours et trois semaines. Tout dépend de la motivation de la personne et de son expérience en matière de diète ou de jeûne. Là encore, à chacun de faire comme il le sent. « Il ne s’agit pas de se priver ou de se contraindre. Les notions de choix et de plaisir sont très importantes. Comme dans toute cure, il y a des moments difficiles», précise Chantal Peccatte, conseillère en santé holistique, hygiène de vie et image de soi.
L’exercice physique
     Notre organisme est conçu pour accomplir des efforts physiques. Une activité physique active la circulation sanguine, oxygène le corps, fortifie le coeur, les poumons et les muscles, et augmente l’amplitude de la respiration. C’est pourquoi, dans une recherche de santé authentique, il est agréable et intéressant, par exemple, de marcher beaucoup pendant la cure.
La reprise alimentaire
Comme pour un jeûne, il faut soigner la reprise alimentaire sous peine de perdre les effets de la cure et d’avoir éventuellement des ennuis : des maux de ventre, des accès de fièvre, des crises de foie… Cette reprise doit correspondre à environ la moitié de la durée de la cure. Il faut commencer par introduire du végétal sous forme de fruits et de légumes crus ou cuits. Puis de petites quantités de céréales et de poisson. Les autres protéines animales (si vous en consommez) seront réintroduites en dernier.

SOURCE : http://www.placedubienetre.com/magazine/031015cureraisin.php
                 Et Alternative Santé, édition 2005
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